Nouvelle Babel, de Michel Bussi

Bussi nouvelle babel

Mon avis sur le thriller de Michel Bussi, « Nouvelle Babel » aux éditions Pocket. (509 pages)

J’avoue avoir mis un certain temps pour lire ce roman, insensible à son univers futuriste. Comme j’ai toujours terminé ce que j’ai commencé, je me refusais à laisser tomber. Je voulais aller jusqu’au bout. Alors je lisais lentement, chapitre par chapitre, quand j’avais un moment. Peut-être au contraire serez-vous passionnés par l’histoire ?

L’histoire justement se situe dans un avenir plutôt lointain, où une découverte scientifique majeure issue de la mécanique quantique désormais bien maîtrisée rend obsolète à peu près tout ce qui existe et bouleverse tous nos repères logiques. Il s’agit de la téléportation. Et c’est bien cela qui m’a posé souci.

La Science-Fiction ne me pose pas de problème en littérature, c’est un genre comme un autre et certains romans de SF sont passionnants. En leur temps, Jules Vernes et H.G. Wells ont été des maîtres dans ce domaine, et ont écrit des romans fabuleux.

Mais là, j’ai eu du mal à suivre, car toute l’énigme, les développements, les causes, les conséquences, tournent autour de la téléportation. Tous les habitants de la Terre peuvent se téléporter en un instant n’importe où (à condition de respecter certaines règles) et à n’importe quel moment, et tous les déplacements sont gérés par une entité centrale planétaire qui assure à la fois la liberté des déplacements et l’impossibilité théorique d’être déplacé contre son gré.

À partir de là, il n’existe plus de frontières (puisqu’on peut les franchir instantanément), et un gouvernement central censé être démocratique s’occupe de tout. La paix règne, la sécurité, et tout le monde est heureux… Mais un crime de masse est commis, contre toute attente, révélant les failles d’un système qui se voulait imparable.

C’est le début d’une enquête qui nous entraîne (à vous donner le tournis) sur bien des points du Globe, où il se passe toujours quelque chose, et où les enquêteurs jouent au chat et à la souris à la poursuite d’un tueur mystérieux qui s’est affranchi des règles et déjoue les sécurités de l’ordinateur central, en se téléportant ici ou là.

L’auteur (Michel Bussi) a une formation de géographe et ça se sent : il connaît la planète dans tous ses détails, en longitude et en latitude et nous balade sur tous les continents au gré des téléportations. Il fait des efforts pour nous faire comprendre un nouveau schéma logique de pensée, et toutes les conséquences liées à cette mobilité révolutionnaire. Mais une fois que vous avez compris le truc, il n’y a plus rien à découvrir et ça devient laborieux. Je me suis dit qu’une histoire écrite par une intelligence artificielle devrait ressembler à ça. Mécanique, mais sans âme. D’autant que le style, basique, lapidaire, n’est pas très stimulant pour qui aime la langue française.

En résumé, je ne me suis pas téléporté dans l’univers du plaisir de lire.

Bonne journée à tous

Jean Notary.

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